La France a connu fin novembre un premier foyer d’IAHP en élevage, tandis qu’en Europe, la dynamique d’infection s’accroît du fait des migrations des oiseaux sauvages qui s’intensifient.
Face à ce contexte de progression du virus, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire a décidé de placer l’ensemble du territoire métropolitain en niveau de risque élevé vis-à-vis de l’IAHP.
L’arrêté a été publié le mardi 5 décembre 2023 au journal officiel.
Cette décision, une semaine après une première élévation du niveau de risque, permet d’assurer une meilleure protection des élevages.
Le passage en risque « élevé » généralise sur l’ensemble du territoire les mesures de prévention suivantes :
-claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos);
-mise à l’abri des oiseaux et protection de leur alimentation et abreuvement dans des établissements détenant plus de 50 volailles ;
-équipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de 3 jours au moyen de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets par camion plein ou vide;
-interdiction des rassemblements de volailles et oiseaux captifs;
-interdiction de compétition de pigeons voyageurs jusqu’au 10/04/2024;
-restriction aux transports d’oiseaux appelants et interdiction du lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés (oies, canards, cygnes …).
Les mesures applicables sont détaillées par l’arrêté ministériel du 25 septembre 2023. Elles peuvent s’accompagner de dérogations pour les professionnels qui doivent les solliciter si besoin auprès de la direction départementale de la protection des populations (DDPP).
Ces mesures viennent en complément de la campagne de vaccination obligatoire lancée en France depuis le 1er octobre pour les élevages commerciaux détenant plus de 250 canards.
Par ailleurs, conformément à l’arrêté du 24 février 2006 relatif au recensement des oiseaux détenus par toute personne physique ou morale en vue de la prévention de la lutte contre l’influenza aviaire, les détenteurs d’oiseaux présents sur le territoire de la commune doivent se déclarer (formulaire cerfa ci dessous).
Enfin, il est rappelé que l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’Homme par la consommation de viandes de volailles, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.
Il est également à noter qu’en Isère, à ce jour, aucun oiseau, sauvage ou captif, n’a été trouvé infecté par le virus de l’IAHP.