Retrouvez ci-dessous le Discours de Monsieur le Maire, Gérard Dézempte, à l’occasion de la cérémonie du 11 novembre 2023
Mesdames,
Mesdemoiselles,
Messieurs,
11 novembre 1918 – 11 novembre 2023
Un siècle et 5 années.
105 ans après une guerre dévastatrice où l’horreur l’avait emporté sur l’humanité.
Jamais auparavant, dans toute l’histoire de notre Nation, aucune guerre n’avait égalé en massacres et désolations la Grande Guerre de 1914-1918.
La France pleurait un million trois cent quatre vingt dix mille morts au combat et déplorait quatre millions d’hommes revenus blessés ou mutilés.
La France sortait exsangue de ce fléau.
Entre juillet 1914 et novembre 1918, près de 8 millions d’hommes avait revêtu l’uniforme pour défendre la France. L’effort de guerre avait été global, total, toutes les populations avaient participé, donné, sacrifié leur vie, conjuguées leurs efforts, les femmes remplaçant les hommes dans les travaux agricoles, dans les champs, à la ferme, dans les usines et notamment dans les usines d’armements.
A Charvieu et à Chavagneux, alors deux petites communes du Nord-Isère, trente huit hommes jeunes sont tombés au champ d’honneur.
D’ici ou de toutes les autres communes de France, nous sommes les héritiers de ce sacrifice collectif de nos aïeux et nous devons transmettre sans relâche, avec obstination, la mémoire de ce dévouement suprême à la Nation.
Oui, les Français se sont battus, de toutes leurs forces physiques et morales pour sauver la France.
La France a été sauvée par des Français, par tous les Français, et les monuments édifiés à la gloire des nos soldats dans les 34 816 communes de France en témoignent.
Merci aux écoles de la Commune et au Collège de Charvieu-Chavagneux ainsi qu’à leurs enseignants de faire participer les enfants et les jeunes adolescents à cette commémoration.
Merci aux enseignants de transmettre à notre jeunesse l’importance du sacrifice consenti par les Français de 14-18, de faire mesurer l’héroïsme de nos anciens.
C’est là notre devoir.
Aujourd’hui le monde est en crise et la guerre est omniprésente.
La Russie et l’Ukraine, la Crimée, l’Artsarh ou Nagorny Karabakh, l’Arménie, Israël et la bande de Gaza.
Des images d’horreurs envahissent notre quotidien. Nous ne sommes pas à l’abri de guerres conventionnelles, mais la menace est encore plus diverse.
La menace immédiate, c’est une autre forme de guerre, plus sinueuse, qui vient nous frapper, avec parfois un ennemi de l’intérieur, un ennemi non identifié ou que les Pouvoirs Publics renoncent à identifier.
Que l’on songe aux attaques au mortier contre les Forces de Police ou de Gendarmerie, aux islamistes qui ont massacré nos concitoyens au Bataclan, à Nice ou ailleurs.
Que l’on songe à l’embrasement soudain de notre Pays, fin juin dont notre Commune a aussi subi les foudres.
La vérité est dure et chacun doit rester éveillé, conscient qu’un feu en ignition, à chaque instant, peut repartir.
La Paix est une richesse bien fragile et comme l’ont fait nos anciens en 1914-1918, il faudra peut-être à nouveau « faire face » pour gagner et faire gagner la France.
Faire gagner la France, c’est le plus beau des messages d’espoir que je vous livre.
C’est le message délivré par nos anciens aux générations futures.
L’espoir de nos combattants victorieux qui retrouvent la chaleur de leur foyer, l’espoir d’une paix définitive, l’espoir que cette guerre fut bien la « der des der », l’espoir d’une grande conciliation d’une harmonie nationale.
Je vous invite à vous rappeler de la dette éternelle de chacun d’entre nous envers nos poilus qui ont défendu jusqu’au sacrifice suprême notre sol, notre liberté, notre sécurité et notre art de vivre.
Soyons dignes d’eux.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je vous remercie de votre attention.
