Le 8 Mai 1945, l’Allemagne nazie capitule devant les alliés réunis à Berlin.
C’est la fin de la Guerre
Chaque 8 mai, nous nous retrouvons devant le Monument aux morts de Charvieu-Chavagneux pour célébrer ce jour de la Victoire et la fierté d’avoir vaincu.
Chaque année, nous faisons nôtre, le serment des héros français qui ont sacrifié leur vie pour que la France reste libre et fière. Chaque année, nous saluons le courage de ceux qui ont permis à la France d’être élevée au rang de vainqueur sur les forces ennemies.
Permettez-moi d’avoir une pensée particulière pour deux de ces enfants charvieulands qui ont marqué l’histoire locale de la résistance française de l’intérieur.
Paul Pasdelou et son beau-frère Georges Drevon, morts respectivement à 30 et 26 ans.
Résistants des forces françaises de l’intérieur, ils furent arrêtés le 25 mars 1944 à Bourg en Bresse par la police allemande pour activités terroristes et emprisonnés à la prison de Montluc à Lyon.
Le 10 juin 1944, ils furent conduits à Lissieu (Rhône) dans une camionnette bâchée escortée par quatre voitures transportant des militaires allemands. Vers 8 heures 40, le convoi se gara au bord de la route nationale 6, non loin du hameau du Bois Dieu. Les soldats bloquèrent la circulation sur la route à environ 150 mètres au nord et au sud de la camionnette. Ils firent descendre les prisonniers du véhicule et les exécutèrent à coups de mitraillettes. Ils laissèrent les cadavres sur place.
Leurs deux noms apparaissent sur le Monument aux Morts derrière moi.
Ils sont le symbole de l’esprit de résistance qui se répandit dans les villes et villages du Dauphiné. Notre région peut être fière de ses enfants devenus des héros de la libération nationale.
Aujourd’hui, qui aurait le même courage que ces deux charvieulands Morts pour la France ? Qui serait prêt à sacrifier sa propre vie pour que la France demeure libre et fière ?
Nous, enfants de la paix que certains pensaient perpétuelle, nous héritiers de l’organisation des nations unies, nous défenseurs d’un idéal de résolution pacifique des différends entre peuples, nous avons oublié le prix de la guerre : le sang versé de 60 millions d’hommes et de femmes dont plus de la moitié était des civils. Innocents de tout crime, ils furent les victimes des barbaries totalitaires.
Nous avons oublié aussi le sacrifice de toutes les forces alliées y compris celles de l’Armée rouge. Entre 1941 et 1945, 8.6 millions de Russes sont morts au combat et 14 millions ont été fait prisonniers.
Cette reconquête des territoires repris à l’Allemagne nazie, avait débuté il y a 80 ans, après la bataille de Stalingrad remportée par l’URSS.
La Guerre qui sévit à l’Est entre la Russie et l’Ukraine, tend à nous faire oublier ce fait historique incontestable.
Permettez-moi donc de rendre hommage à ces hommes et à ces femmes sans qui, aucun débarquement allié en Normandie n’aurait eu une quelconque chance de succès sur l’occupant allemand.
L’Histoire est de retour et avec elle, le vacarme des armes. La guerre en Ukraine est là, et fait ressurgir les démons du passé.
Cette réalité tragique dans l’Europe du XXIème nous rappelle ô combien nous devons nous réarmer et retrouver l’esprit de défense.
Retrouver l’esprit de défense, c’est permettre à l’Etat d’être respecté tant du point de vue international que sur son propre sol.
Faire respecter l’autorité de l’Etat passe d’abord par l’éradication de toutes les menaces terroristes qui n’ont jamais disparu depuis les terribles attentats du Bataclan. Faire respecter l’autorité de l’Etat, c’est donner du sens à l’engagement de nos forces de sécurité et à nos militaires. Aujourd’hui, près d’un tiers des nouvelles recrues démissionnent avant le terme de leur contrat.
Pourquoi une vague de démissions d’une telle ampleur ?
Parce que le Soldat, le Gendarme et le Policier ne sont plus craints ni respectés. Parce que l’engagement dans l’Armée n’a plus valeur de prestige ou d’héroïsme.
Nos militaires meurent pour la France à l’abri de nos regards. Ils versent un sang que l’on refuse pudiquement de voir.
Nous Français, devons redorer le blason des hommes et des femmes qui servent la France au péril de leur vie. Nous Français, devons replacer les hommes d’armes au centre de notre vie sociale car sans eux, pas d’unité nationale possible. Sans leur abnégation, pas de fierté nationale possible. Sans leur sacrifice, pas de liberté pour la Nation.
Nous n’avons jamais été un peuple qui subit l’Histoire, et aujourd’hui encore face aux diverses crises qui s’annoncent, nous devons choisir l’avenir que nous voulons.
Je terminerai avec ces mots du général de Gaulle, riches de sens aujourd’hui, en espérant qu’ils puissent nous éclairer dans l’avenir : « Vieille France, accablée d’Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau ».
Alors suivons cet exemple, ayons confiance en nous-même, ayons confiance en nos militaires, chérissons les fils et filles de France qui sacrifient leur vie pour la Patrie et restaurons l’autorité et le prestige de l’Etat !
Nous le devons à la France !
Vive la République,
Et surtout Vive la France !