Mesdames,
Mesdemoiselles,
Messieurs,
En cette journée nationale, la France rend hommage aux morts pour la France en Indochine de 1946 à 1954. Plus largement, la Nation pense avec respect à l’ensemble des soldats qui ont combattu pour nos couleurs à l’autre bout du monde.
La guerre dans cette lointaine péninsule indochinoise, fut une guerre lointaine, volontairement ignorée par une partie de la métropole.
Pourtant, près de 110 000 soldats y ont sacrifié leur vie. Le courage et le dévouement de ces hommes, Français et Légionnaires, combattant loin de leur foyer, dans une nature inhospitalière et contre un ennemi particulièrement féroce, doit mériter à jamais notre admiration.
C’est par sentiment de justice, et par devoir de responsabilité, que la France a fait le choix d’envoyer ses troupes pour endiguer la propagation du communisme sur le continent asiatique. Face à des bourreaux, promoteur d’une idéologie de haine et de destruction, constructeurs de camp de rééducations particulièrement atroces, et assassins de leur propre peuple, la France a fait ce qu’elle avait à faire.
Attaqués par un ennemi insaisissable, les soldats du corps expéditionnaire remportent de grandes batailles, et repoussent pendant 120 mois l’ennemi grâce à des chefs illustres, comme les Généraux de Lattre à Hoa Binh en 1951, et Salan à Na San en 1952. Cependant, à Diên Biên Phu, où périrent tant de nos jeunes héros, ils seront submergés, malgré leur résistance acharnée. Les hommes de Diên Biên Phu, qui ont repoussé les limites de l’héroïsme durant cette bataille, sont à jamais entrés dans la légende.
Par leur sacrifice et leur abnégation, les anciens d’Indochine ont inscrit une page douloureuse, mais ô combien glorieuse de notre Histoire.
Aussi, je vous demande de vous recueillir et d’observer, en leur mémoire, une minute de silence.